Un jour, lorsque j'étais adolescent, un ange m'est apparu. J'ai eu le temps de rien, pas bouger, pas parler, juste fermer ma gueule et écouter.
"Ta misérable frénésie de sexe n'aura jamais de fin. Rends grâce au Tout-puissant pour sa miséricorde, Lui qui malgré ce long chemin de ténèbres qui s'annonce à toi, se propose de t'éclairer de sa lumière divine et bienfaisante"
"'Rogntudjuu"
"Ta gueule ! Tu m'écoutes et je continue...Cette hécatombe, pauvre étron, ton génocide masturbatoire, ces canalisations souillées de ta semence, tes vieilles chaussettes quand tu n'as pas le temps ou prévu autre chose... Tu me fais de la peine mais, Lui, t'aime. Te rends-tu compte ?"
"'Tudjjuu"
"Ferme moi ta grande gueule la putain de toi ! C'est fou ça, c'est pas comme si tes réponses étaient attendues, tu écoutes et c'est marre ! Donc, donc, donc...Fouille en toi, cherche, jeune frisé. Te répandre, t'épancher de la sorte et cette folle course à la jouissance perpétuelle...
Sens-tu, pourtant, comme consciencieusement, méthodiquement, tu t'éloignes de la plénitude ?
Ton inconcevable débauche onaniste, ce repli sur toi, ne vois-tu pas ta chute ? Inexorable ?
"..."
"Obstiné ! Tu ne réponds pas ? Mais que fais-tu scélérat ? Réponds ! Là, tu peux répondre sans crainte de te faire engueuler, alors vas-y, petite flipette !"
"Bah, je me branle, m'sieur dame..."
"Ah, je vois...Bon, quand t'auras fini, t'iras acheter du pain, fils de con !"