Après quelques rôles et des spectacles remarqués (si vous voulez vous amuser, tapez sur Tontube "Rambo Dupontel" ou "le bac Dupontel"), Albert Dupontel se lançait dans la réalisation avec ce film hybride entre comédie noire et horreur. Il s'octroie le rôle principal, celui d'un trentenaire recherchant ses parents pour en faire une famille parfaite (Roland Blanche et Hélène Vincent).
Ce qui donne lieu à un aspect loufoque que l'acteur-réalisateur ne quittera jamais vraiment, à part avec Au revoir là haut opus plus terre-à-terre (2017). Il n'en reste pas moins que Bernie va à fond dans son délire trash avec un massacre en pleine cuisine et des coups de pelle bien cartoonesques. A cela rajoutez une scène de radar hilarante où Dupontel collectionne un beau lot de photos.
Bernie est un premier film généreux et n'ayant pas peur d'aller loin dans son délire. Le film fut d'ailleurs interdit aux moins de 12 ans, comme pour annoncer la couleur de ce film absolument mal poli et fier de l'être. Ce qui ne l'avait pas empêché d'attirer 849 722 spectateurs à sa sortie, chiffres qui rappellent ceux du tout aussi virulent Dobermann (Jan Kounen, 1997). Des films qui aujourd'hui trouveraient certainement moins leur public et n'auraient peut-être pas la même visibilité non plus.
Un film qui permet également à Dupontel de former sa troupe d'acteurs fétiches. Claude Perron la première (elle deviendra ensuite sa compagne), mais aussi Nicolas Marié, Hélène Vincent, Philippe Uchan ou Michel Vuillermoz.