Après mon visionnage, je ne vois pas comment Bertha Boxcar aurait pu passer l'épreuve du temps - il fête ses cinquante ans en 2022!! - autrement que par la curiosité de découvrir un des premiers films de l'un des plus grands cinéastes américains encore en activité à qui l'on doit une tripotée de chefs d'œuvre, d'autant plus que ça se voit franchement qu'il ne s'agit pour Martin Scorsese que d'un film de commande, produit par Roger Corman et qu'il signera le film fondateur de son œuvre l'année suivante avec Mean Streets.
Après, le sujet est passionnant puisqu'on suit une bande de laissés pour compte durant la Grande dépression de la fin des années 20/début des années 30 aux Etats-Unis dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler Bonnie & Clyde avec une vibe politique supplémentaire ma foi très intéressante, mais bon, comme je le disais plus tôt, Martin Scorsese fait ici surtout et avant tout le yes-man, on ne retrouve pas son empreinte sur le film qui se lâche niveau sexe et violence pour le plus grand bonheur des fans de M. Corman, mais il faut ajouter que le budget minuscule n'a pas aidé dans la mise en image de cette histoire : le jeu des comédiens est très théâtreux, les scènes de violence pas franchement convaincantes avec ce faux sang pas crédible du tout.
Bref, l'un dans l'autre, Bertha Boxcar est souvent intéressant sur le fond, mais pas franchement folichon sur la forme et dans le (sur)jeu des comédiens, d'où cette note finalement assez bâtarde.