Longtemps donné perdu par des générations de cinéphiles avant sa redécouverte miracle dans les caves de notre cinémathèque nationale, Bessie à Broadway est le troisième film que Frank Capra tourne pour Harry Cohn et il continue avec un plaisir communicatif à faire ses classes.

Ici, nous avons l'histoire d'un comique star de Broadway, joué par un Johnny Walker bien tassé, qui tombe par hasard en province sur une troupe de théâtre qui joue lamentablement un drame pourtant poignant et décide de les faire se produire dans son spectacle comme agrément comique sans leur préciser ce petit changement de registre...

Si vous ajoutez à cela Bessie Love dans le rôle de la fille à tout faire du directeur de la troupe, vous imaginez sans peine le potentiel du film...

On ne s'ennuie pas une seule des 54 minutes du film, j'ai même du mettre en mettre dix bonnes avant de me rendre compte que c'était muet, et Capra prouve ici qu'il maîtrisait déjà parfaitement son métier.

Je suis sûrement un peu généreux avec un film tout à fait mineur, mais il m'a été offert de si bonne grâce et propose un plan final tellement adorable que je n'ai pas pu m'en empêcher...

Créée

le 14 janv. 2012

Critique lue 720 fois

18 j'aime

2 commentaires

Torpenn

Écrit par

Critique lue 720 fois

18
2

D'autres avis sur Bessie à Broadway

Bessie à Broadway
raisin_ver
7

Capra, c'est pas fini.

Capra savait faire aussi du muet ? On a tendance à oublier au vu des films que le génial réalisateur américain fit dans les années 30, mais il a bien dû commencer quelque part. Et ce quelque part, il...

le 16 janv. 2012

10 j'aime

3

Bessie à Broadway
Alligator
8

Critique de Bessie à Broadway par Alligator

Très beau muet, un des derniers de Capra, manifestement contrôlant à merveille son sujet et son mutique medium. La mise en scène est excellente et certaines scènes atteignent au sublime, grâce à...

le 5 janv. 2013

1 j'aime

Bessie à Broadway
Limguela_Raume
8

Bessie la Saveur

La farce est un drame déguisé, celui du retournement. Son génie ? Faire que la tarte à la crème finisse par se retourner contre son initiateur.La comédie est-elle vraiment un genre ? Parce que si le...

le 27 oct. 2023

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

182

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131