Monkey Business. Si Robbie Williams, presque 50 ans, a déjà droit à son biopic, c'est qu'il y a nécessairement une histoire à raconter mais est-elle réellement originale, comparée à celle d'Elton John, par exemple ? On a droit à un récit très classique dans le monde de la pop : l'ascension irrésistible, la descente aux enfers (drogue, alcool et dépression) et l'obligatoire rédemption. Les partis pris du film sont audacieux, à commencer par l'incarnation de l'idole en chimpanzé de synthèse ("primate donna" ?), symbolique pour signifier l'auto-détestation du susdit qui, au-delà de son phénoménal succès, doit s'accepter en tant qu'être humain. Le thème est universel et pas besoin d'être riche, talentueux et célèbre pour y adhérer. Cependant, Better Man étant aussi une comédie musicale, qui se veut flamboyante et spectaculaire, à l'image de l'artiste, on peut admirer sans pour autant succomber aux chansons de Robbie Williams, si l'on n'est pas un fan au préalable. Il y a comme le sentiment d'être payé en monnaie de singe, tout au long de cette épopée, certes rythmée, et sincère, pas de doute, mais qui ne nous apprend rien de bien neuf sur la célébrité, ses épiphanies, ses contraintes et ses dérèglements. Question : à quel biopic musical aurons-nous droit, à l'avenir ? Celui de Nana Mouskouri ou de Mireille Mathieu pourrait avoir de la gueule, non (plaisanterie) ?