Better Man
7
Better Man

Film de Michael Gracey (2024)

Une claque visuelle pour une ode à la débauche

Peut on être à la fois un film qui dénote dans le traitement d'un genre - le biopic musical - vu et revu ces dernières années tout en étant un film qui ne fera pas date dans l'histoire musicale ?

A priori, oui avec Better Man. Car il y a tout de même une chose qui ne peut pas vous échapper ; Robbie Williams est un singe. Un singe qui grandit, s'habille, bouge et danse, un singe qui a un regard intense et des émotions profondément humaines, oui mais un singe quand même. Et est ce dérangeant ? Durant 5 minutes oui, et après, vous l'oubliez complètement. Mieux, car loin d'être un connaisseur ou amateur des effets spéciaux, il faut tirer son chapeau à l'intégration de ce personnage factice dans cet univers coloré, rythmé, toujours en mouvement. Et c'est aussi cette intégration réussie qui fait que vous oubliez rapidement que ce n'est pas l'acteur qui joue son rôle (c'est cependant bien sa voix). Félicitations donc au studio WETA (celui de la Planète des singes, ô surprise) pour ce travail, et à l'acteur qui sert de support pour les mouvements.

Mais le film ne réussit pas que là : la grande idée - permise également par la distance que le personnage singesque apporte - c'est de tordre le répertoire de Robbie Williams pour l'adapter à son scénario. Ca marche très bien, puisque ça permet d'abreuver continuellement le spectateur des hits de l'artiste, en dépit de leur date de sortie et ça rythme énormément le récit. En cela, le film en devient attachant, émouvant et plus intéressant qu'un énième biopic "lumières et décadence" sur une icone de la scène pop-rock.

On apprécie également pèle-mèle : le rapport de l'artiste à sa famille (en particulier sa relation avec sa grand mère et son père), son regard presque lucide sur les excès, son humanité face à ses propres démons ...

Et un peu moins : l'axe hyper auto centré sur sa réussite (et ses échecs), la vision rédemptrice finale, la vision larmoyante de l'enfant qui n'a rien et qui se fait de rien


Au global, un film à voir pour l'expérience cinématographique, visuelle et musicale, et pour découvrir la vie pleine d'excès de ce bad boy anglais incontournables de la scène musicale des années 90s.

Kira1307
7
Écrit par

Créée

le 28 janv. 2025

Critique lue 19 fois

Kira1307

Écrit par

Critique lue 19 fois

D'autres avis sur Better Man

Better Man
Yoshii
7

Becoming a Ronkkie

Difficile de ne pas être séduit (dans un premier temps tout au moins) par la volonté affichée de « Better Man » d’apporter un point de vue novateur dans l’univers formaté du biopic musical. Même si...

le 23 janv. 2025

28 j'aime

14

Better Man
EricDebarnot
4

Cauchemar de singe

Je ne sais pas vous, mais moi, les biopics me fatiguent. Et ceux de musiciens plus encore que les autres. Et ça ne va pas s’arranger, puisqu’il semble que les producteurs et financiers considèrent le...

le 21 janv. 2025

20 j'aime

4

Better Man
FranReal
8

Après 8 minutes, tout est normal.

“You might be thinking: what the actual fuck?”, Robbie Williams nous aura prévenu à l’avant-première événement de Better Man au Grand-Rex à Paris. Il ajoute que l’on oubliera vite cette absurdité...

le 17 déc. 2024

14 j'aime

2

Du même critique

L'Attachement
Kira1307
7

Ode à l'humanité, à la douceur et au droit à la faiblesse

Une belle émotion : la bande annonce laissait à penser à un film intense et touchant, le casting créait l'attente avec le retour de Pio Marmaï au premier plan et une Valeria Bruni-Tedeschi souvent...

le 25 févr. 2025

1 j'aime

5 Septembre
Kira1307
7

Un angle nouveau et intéressant sur l'un des faits les plus marquants de la télé et des Jeux

Pour les premiers JO télévisés en direct, ceux de Munich 72, l'histoire retiendra assurément le drame qui a touché la délégation israélienne et le monde du sport avec la prise d'otage qui a conduit à...

le 19 févr. 2025

1 j'aime

The Brutalist
Kira1307
9

Hors norme

Ce film est différent : par sa longueur (le retour des entractes au cinéma ?), par sa performance d'interprétation magistrale, par sa photographie, par la brutalité des thèmes qu'il aborde, par son...

le 18 févr. 2025

1 j'aime