Moby duck, le film (Objectif nullissime, le retour).

Sur un sujet qui aurait pu être intéressant, un film fauché qui a consacré l'essentiel de son budget aux effets spéciaux spatiaux qui pourraient paraître presque corrects. Il faut avouer que c'est le seul point positif du film. Le scénario est haché, sans dynamisme propre et on sent, en voyant la dernière séquence, que le réalisateur était pressé de le finir, pour ne pas dire l'achever, rapidement. Ce n'est pas plus bâclé que le reste mais il est clair qu'il voulait s'en débarrasser vite fait.

Un accessit aux situations humaines qui méritent vraiment un trois étoiles au catalogue des pires nanars pour le grotesque et les stéréotypes, à se demander si ce n'est pas fait délibérément pour créer le buzz tellement c'est minable. Personne, jamais, n'aurait osé écrire de telles platitudes : cuisinière blonde et tatouée, doté d'une seule et unique poêle (ça aurait pu passer dans Objectif Nul), qui se fait engrosser par un homme d'équipage ; second officier hors d'âge, noyé dans sa bibine ; capitaine obsédé par la chasse d'un monstre géant mais pas si géant que ça en fait (sinon on ne voit plus les vaisseaux spatiaux) ; le frangin de base, pendant négatif - ou positif - du capitaine, qui finit par mourir dans un accès de bravoure absurde ; agent infiltré sous couverture de la police spatiale et là on n'est pas loin du comble ! Non mais, sérieusement, sur un bateau de pêche ? De qui se moque-t-on ?

Second accessit pour les décors des cabines de l'équipage dont la taille fait plutôt penser à celles des premières classes du Titanic, ce qui donne d'immenses surfaces de mur à décorer et le résultat est digne d'un catalogue des plus grands ratages du cinéma. Je ne vais pas détailler mais on atteint les confins du ridicule.

Attention donc, c'est très mauvais, et ça ne mérite même pas le temps de le regarder. En revanche, la bande annonce est très bien faite et met vraiment l'eau à la bouche en titillant notre curiosité, un parfait appât à gogos. On peut s'en contenter, elle est bien suffisante, sans compter qu'elle est gratuite.