Sympathique comédie, ce Marly Gomont est avant tout une belle leçon de tolérance et une belle leçon de savoir vivre.
L'histoire est inspirée de la vie du père du chanteur Kamimi qui se fera connaitre avec un clip social, rural et plein d'humour qui raconte la difficulté d'être différent dans un milieu déjà difficile par la vie, et ce clip aura la victoire de la musique et il s'intitule Marly-Gomont.
Nous voici donc dans un petit bled de campagne pas loin de Paris mais à des années lumières de la capitale.
Seyolo qui vient d'avoir son diplome dans les années 70 décide de faire venir sa famille, dans un petit village "Marly-Gomont.
Sauf qu'être noir dans ce petit village c'est un peu être un extra terrestre, ça n'existe pas et en tous les cas ça fait peur.
L'histoire est très humaine, avec notamment un acteur que j'adore Rufus, qui trouve les bons mots auprès des autochtones du village pour le montrer leur absolue connerie.
Et oui la différence fait peur et ce à tous les niveaux, mais ce film ne sombre jamais dans les caricatures insupportables, il est au contraire d'une grande sobriété, d'une magnifique bienveillance, et nous montre à quel point l'humanité peut être aussi débile que formidable.
Me concernant, le charme et le peps d'Aïssa Maïga est un vrai plus elle qui se retrouve aussi dans cette ville qu'elle n'a pas choisit, mais qui s'adapte même si parfois elle a du mal avec les vaches du coin.
C'est léger mais grave à la fois, car les sujets abordés sont tous encore et encore d'actualité, le racisme, les médecins de campagne, la ruralité et ses difficultés au quotidien, et oui on dirait un flash d'info de maintenant.
Cela peut juste vouloir dire que près de 50 ans après cette histoire, et bien l'humanité avec un grand H a du mal à progresser.
Marly-Gomont c'est donc juste une sorte de constat navrant, que toutes les différences font peur, mais pourquoi ?
Et au final ce film reste une comédie quelque peu sociale, mais néanmoins très sympathique.