Bienvenue au Gondwana raconte la mission d'une délégation envoyée par les Nations Unies dans un pays d'Afrique noire, le Gondwana. Cette enquête vise à établir la régularité des élections présidentielles qui se tiennent dans un pays tenu par un président autoritaire.
A sa sortie, j'avais beaucoup ri devant Le crocodile du Bostwanga, comédie féroce du duo Ngol/Eboué sur les tribulations d'un agent de joueur de foot dans un pays d'Afrique noire plongé dans le népotisme et la corruption. Le film faisait preuve d'audace et le duo brocardait avec talent tant les particularismes locaux de pays africains que la "Françafrique".
"Bienvenue au Gondwana" ne réitère malheureusement pas la performance.
Le film ressemble à un téléfilm peu inspiré de France Télévisions. Il en a le casting (je n'ai rien contre Antoine Duléry... mais c'est l'acteur le plus connu du film). Il dénonce de façon tellement inoffensive des vérités sur l'Afrique, la corruption, l'enrichissement personnel et la "Françafrique" que l'on s'ennuie très vite devant ce spectacle navrant qui accumule les poncifs. Certains hommes politiques de l'hexagone auraient en tous les cas toutes les qualités pour y prospérer. Le film se veut tellement politiquement correct et bon enfant qu'il rate sa cible et c'est navrant pour le spectateur. Le long métrage (100 minutes quand même!) est assez "lourd" sur le plan humoristique (on remplace l'absence de créativité par une gestuelle "expressionniste exagérée" aussi irritante qu'elle n'est répétitive -cf le chauffeur et l'homme de main du SUV Toyota) et ce n'est pas ce film qui va relever une production française qui accumule chroniquement les "navets" dans le domaine de la comédie.
Sinon, pourquoi le réalisateur Mamane a t-il choisi le Gondwana (comme Blake et Mortimer dans le sanctuaire du Gondwana)? Il s'agit d'un qui pays n'existe pas, c'est tout au plus "un supercontinent formé tout à la fin du Néoprotérozoïque et qui a commencé à se fracturer au Jurassique".
Ma note: 1/10