Chow Michael Youn Fat
Pour ce quatrième volet de ma rétrospective, je m’attaque au film ayant participé à faire de Bruce Lee une star en Asie, assurant à sa carrière les suites qu’on lui connaît. Eh bien on peut dire...
le 27 sept. 2012
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Je n'avais jamais vu de Bruce Lee en entier jusqu'à aujourd'hui. Big boss n'est pas le plus populaire, mais j'ai choisi de commencer par-là tout de même, puisqu'il s'agit du premier film ayant lancé la carrière de Bruce Lee au cinéma.
Je m'en doutais, et ça a été confirmé par la lecture de critiques, mêmes positives : il ne fallait pas que j'attende grand chose du scénario.
Mais, je l'ai vite compris, des dialogues ou du jeu d'acteur non plus.
Ou de la mise en scène. On nous remet la même musique de berceuse agaçante à chaque fois que le personnage de Bruce (Cheng) sort son médaillon, qui est censé le retenir de se battre.
Cheng vient habiter chez son oncle, dans une autre contrée, pour trouver un boulot dans les environs. Dès son arrivée, pas de chance, il est confronté à des voyous. Le soir-même, vraiment pas de pot, son cousin a un accrochage avec des parieurs, parce qu'il a dénoncé un tricheur parmi eux. Histoire de nous offrir quelques combats gratuits, avant que l’intrigue ne démarre réellement.
Heureusement, après ces fâcheuses déconvenues, Cheng se trouve un boulot dans une fabrique de blocs de glace… mais il a décidément la poisse, parce que dès son premiers jour, des employés découvrent de la coke cachée dans un pain de glace quand celui-ci se brise. (Oui parce ça a beau être translucide, personne ne remarque rien avant ce jour-là)
Ils se font tuer le jour-même par leur boss, qui ne pense même pas aux explications qu’il va devoir livrer aux autres employés. Lorsque certains viennent s’en mêler, il les mène vers son supérieur (le big boss du titre, je suppose ?). Ils se font tuer. Et d’autres gens mettent alors trois plombes à les chercher, à leur tour.
L’intrigue avance aussi lentement que possible, chaque étape de l’avancement de l’histoire étant entrecoupée de tout un tas de détours.
Fâchés qu’on leur cache ce qui est arrivé à leurs collègues, des travailleurs protestent et déclenchent une bagarre générale. C’est alors que Cheng se fait arracher son amulette, il devient fou, assomme plusieurs hommes d’un coup, à la suite de quoi son supérieur… lui offre une promotion. Ses collègues célèbrent cet événement, et en oublient totalement qu’au départ, ils réclamaient le retour des hommes disparus. Putain, c’est trop con. Et quand une fille le leur rappelle, c’est comme s’ils se prenaient une claque, et la scène prend un ton tragique abruptement.
Mais ce n’est pas là que s’arrêtent les procédés pour ralentir l’histoire : Cheng va dîner avec les méchants, se doutant toujours de rien, mais le "big boss" n’est pas là. Alors il mange, il boit, il baise (un vrai film d’exploitation), il retourne chez lui, puis il va enfin voir le gros patron, qui fait la même chose que 10 fois depuis le début du film : il assure le héros qu’il a prévenu la police de ces disparitions. Alors Cheng repart.
J’ai passé des portions du film car ça traînait trop, mais au bout d’un moment Cheng comprend enfin qu’il se passe un truc louche, il découvre la coke et des cadavres "cachés" dans des blocs de glace (sérieusement, pourquoi mettre les cadavres là-dedans ? A quoi ça sert ?), il combat les méchants, et à l’exact moment où tout est fini, la police arrive… pour l’arrêter !
Bon, un film de Bruce Lee, ça se regarde pas pour l’histoire de toute façon, alors qu’en est-il des combats ?
Il y a quelques plans impressionnants, quelques coups pas mal, mais les combats se retrouvent régulièrement gâchés par des détails foireux : ces types en arrière-plan qui restent sur place, ces ennemis qui se mettent à courir vers le héros qu’une seconde après le début d’un plan, ces sauts dignes de l’homme qui valait 3 milliards (sans le bruitage par contre), …
Que Cheng soit super fort et assomme des types en un seul coup, bon, ok, mais qu’il puisse sauter comme un surhomme, balancer 3 couteaux en même temps sur 3 ennemis différents, ou dévier un couteau avec un coup de pied… c’est le genre de truc que jusqu’à aujourd’hui, je n’avais vu que dans des nanars turcs ; vraiment, il y a exactement les mêmes choses dans les films de Cuneyt Arkin. Sauf qu’avec Big boss je ne riais pas, j’étais consterné (une question d’attentes).
Mais ce qui m’a le plus fait halluciner, c’est quand Cheng fait passer un ennemi à travers un mur, dont le trou prend sa forme, comme dans un cartoon. J’ai cru qu’un troll avait substitué le vrai film par une parodie et que je m’étais fait avoir.
Autre problème avec les combats, je ne supporte pas les cris de Bruce Lee, et vu que c’est sa marque de fabrique, c’est un gros inconvénient…
Ce que j’ai le plus aimé dans Big boss en fait, c’est son générique de début, une animation simple mais cool, au design pop.
Autrement, quel ennui…
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Créée
le 13 mai 2015
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