Je n'aurais jamais imaginé que le père Burton tombe si bas. Je ne le portais plus très haut dans mon estime depuis une bonne dizaine d'années, mais de là à se retrouver devant un (télé)film aussi insipide qui commence par le fameux "basé sur des faits réels", se vautrant allègrement dans les pires écueils du genre... C'est l'humiliation suprême.
La seule chose vaguement réussie, c'est l'affiche (anglaise) du film : http://www.leblogducinema.com/wp-content/uploads//2014/12/Big_Eyer_New_Official_Poster_JPosters.jpg
Cette dernière blague de Tim Burton m'a tellement foutu en rogne que je me permets de passer en critique mes notes absolument pas structurées sur ce machin. Il ne mérite même pas de mise en forme correcte. J'espère ainsi épargner aux porte-monnaie faméliques et aux âmes cinéphiles dotées d'un peu de bon goût un très mauvais moment.
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Bonne nouvelle : Tim Burton est sorti du carcan esthétique qui l'emprisonnait depuis... 30 ans.
Mauvaise nouvelle : le résultat est pire.
Le syndrome "basé sur des faits réels" a encore frappé, et je n'aurais jamais pensé que Tim Burton soit la prochaine victime. Franchement inintéressant, ou du moins une idée intéressante (l'appropriation du travail artistique d'une personne par son conjoint) exploitée jusqu'à la moelle. Et mal, très mal. Burton passe donc d'une esthétique sombre et fantastique qui avait son charme, à défaut de se renouveler, à quelque chose de... très pop, coloré, saturé. À croire que le manque de nuance fait infiniment plus mal aux yeux dans les tons clairs. Christoph Waltz cabotine comme jamais et devient très vite insupportable. C'est la première fois qu'il m'apparaît antipathique, mais la faute revient j'en suis sûr à une direction d'acteur complètement foireuse. Amy Adams s'en sort pas trop mal en faisant le minimum syndical.
La dernière scène du film retraçant le procès des deux artistes est à l'image de l'œuvre dans son ensemble : trop longue, poussive, mal interprétée, prévisible, et, pire que tout, gênante tant elle est ratée. Quand on pense qu'ils mettent 30 minutes (j'exagère, mais c'est mon ressenti) à réaliser qu'il suffit de les mettre tous les deux à l'épreuve pour savoir qui est véritablement l'auteur des tableaux... Sidérant.
Oui, mon cher Tim, on n'a pas fini de te faire les gros yeux.