Whoa.
C'est le Tim Burton que je ne m'attendais pas à voir. Et pourtant, dès la première bande annonce, dès le premier extrait avec le cinglant "Big Eyes" de Lana Del Rey qui se jouait en fond, j'ai su que j'allais adorer.
Big Eyes raconte une histoire vraie, romancée et adaptée sauce Burton.
Walter Keane, avide d'argent et de succès, s'appropriera pendant des années le travail artistique de sa femme Margaret, qui peignait des tableaux représentant de petites filles avec de très grands yeux.
Tim Burton, à travers ce biopic, nous conte cette folle histoire d'un amour, d'une trahison, d'un succès qui finira devant les tribunaux.
J'ai tout simplement adoré. Amy Adams était tout simplement parfaite dans le rôle de cette jeune femme innocente qui sera spoliée du succès qu'elle méritait pour ses tableaux, mais aussi de l'âme qu'elle donnait à ses toiles. De plus en plus torturée, elle lutera sans cesse contre son irrépressible envie de dire la vérité au monde entier sur l'escroquerie que son mari l'a forcée à monter avec son aide.
C'est une plongée dans l'intimité de ce qu'un artiste peut ressentir quand il met tout son cœur et son âme sur de la toile. Une manière de comprendre en quoi il ne suffit pas que trois pinceaux et du talent pour réaliser des chefs d’œuvres. La douleur et la détresse du personnage principal se fait de plus en plus pesante et le jeu d'acteur d'Amy Adams perce l'écran au point de nous faire vivre avec elle son intense descente dans la folie.
Christopher Waltz, était lui aussi très juste. J'ai trouvé son personnage tellement décalé que je ne savait plus si je devait l'haïr lui ou l'acteur.
Pour dire quelques mots sur Burton, il faut avouer qu'on est loin de ce qu'il à déjà pu faire. On retrouve son style particulier pendant quelques scènes, mais esthétiquement, les plans très très colorés tranchent totalement avec le reste de ses films. Mais cela reste un excellent film, qui m'a beaucoup touché, et qui d'après moi est une œuvre majeure de sa carrière.