Sorti en 1973, Big Guns me semble assez méconnu dans cette vague de films policiers d'Alain Delon. D'ailleurs, au départ, je pensais que c'était de Jacques Deray alors que non ; excepté Richard Conte, Marc Porel, Roger Hanin l'acteur et notre Alain national, le casting et la production sont en grande majorité italiennes.
D'ailleurs, le film tourne autour d'une vengeance ; celle de Delon, ancien tueur à gages de la Mafia, qui veut raccrocher les gants, et dont l'organisation tue accidentellement sa femme et son fils.
Donc, voilà Delon en train de dessouder des gens bien placés, dont Roger Hanin, qui rappellera des souvenirs à ceux qui ont vu Borsalino & co, car la violence est bien gratinée.
Les morts se comptent par paquets de douze, avec du sang à gros bouillons, et la seule femme de l'histoire, jouée par Carla Gravina, se fait allègrement battre par les hommes quand elle ne répond pas aux questions. Donc, question subtilité, on repassera.
Mais bizarrement, c'est assez efficace, car c'est assez similaire aux polars italiens des années 70, comme La lame infernale, avec un soupçon de politique, mais avant tout de l'action qui ne fait pas de quartiers.
C'est peut-être ce qu'on demande à Big Guns, que ça ne soit pas subtil, mais dans le genre, c'est efficace. Après, il ne faut pas être allergique à la violence à tout va, mais comme Delon fait le job, ça se regarde.