Big Mamma 3 et Sucker Punch qui sortent le même jour, c'est presque du surréalisme, à tel point que l'on pourrait croire à une blague de premier avril. Hélas il n'y a pas de poisson ici, ou seulement du poisson pourri.
Malcom Turner (Martin Lawrence), agent du FBI chargé de protéger un témoin, faillira à sa tâche, celui-ci se faisant tuer, et devra retrouver la pièce à conviction qu'il avait caché dans une école de jeunes filles. Malheureusement pour lui, Trent (Brandon T. Jackson), son beau-fils, a tout vu, et ils devront faire équipe, tous deux travestis pour mieux s'infiltrer dans l'école. L'enquête se compliquera, Malcolm devant sans cesse refroidir les ardeurs de son beau-fils, étourdi par tant de jeunes demoiselles.
La première surprise du film c'est de nous apprendre que Martin Lawrence n'est pas décédé. La seconde, bien plus désopilante, est que l'humour zaza-napoli-black-obèse existe encore, et l'on a vraiment bien du mal à comprendre comment. Les clichés sont légion, le beau-fils qui fait du rap ou encore les blacks qui raffolent du poulet, rien ne nous est épargné, et l'on est consterné de voir autant de bêtise compilée dans un seul film.
Vague pompage de Sister Act 2 mixé à l'humour de Martin Lawrence (sous-entendu à rien), on sourit plus ou moins durant le premier quart d'heure, mais l'arrivée dans l'école sonnera le début d'un calvaire qui durera près d'1h30.
Le film est un carton au box-office mondial, ce qui laisse craindre le pire quant à la santé mentale de nos congénères. Martin Lawrence est-il un philosophe incompris, qui voulait, en remplissant les salles, prouver qu'il n'y a plus aucun espoir à avoir envers la race humaine ? Souhaitait-il clore sa trilogie avant la fin du monde prévue pour 2012 ? On ne le saura jamais, et d'ailleurs on s'en branle le coquillart.
Bref, Big Mamma 3 est un immondice débordant de connerie, dont chaque scène repousse un peu plus loin les limites de l'idiotie, soutenues par le duo insupportable Lawrence/Jackson. En somme le parfait petit guide de ce qu'il ne faut pas faire en société, à moins de vouloir passer pour un gland. Le Professeur Foldingue atteignait des remparts que l'on croyait infranchissables, mais Big Mamma 3 les défonce avec ardeur. Assurément la pire chose qu'aura connu le peuple noir depuis l'esclavage.
Pour conclure, je n'ai aucune idée quant au public auquel le film pourrait plaire, et je préférerais éviter de m'exprimer, au risque d'être désobligeant. Un conseil, si demain, aux abords d'une rue, vous marchez dans une merde, allez vous asseoir sur un banc, et contemplez votre semelle, vous économiserez 9 euros.
Mention spéciale pour la pauvre Jessica Lucas, belle comme un coeur, et que l'on avait aperçue dans Cloverfield, mais dont la filmographie ressemble de plus en plus à un programme des films à éviter.
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