Après des enquêtes consacrées à Kurt Cobain ou à Aileen Wuernos, le célèbre documentariste britannique Nick Broomfield décide de s'intéresser à la question des assassinats de Tupac Shakur et de Notorious BIG, ainsi qu'à la fameuse guerre du rap East Coast VS West Coast.
Avec un tel sujet, "Biggie and Tupac" est donc forcément un documentaire intéressant, mais pas aussi passionnant qu'on aurait pu l'espérer.
Pourtant, Broomfield obtient des témoignages intéressants, à l'image de ceux de la maman de Christopher Biggie Smalls et du père biologique de Tupac, ou encore ceux d'anciens flics angelino concernés de près par le dossier criminel. Mais la sauce ne prend pas complètement, et on déplore quelques longueurs. Ainsi, la fin du film est consacrée à un entretien avec le producteur Suge Knight dans sa prison californienne, mais ce dernier n'a absolument rien à dire.
Puisque la justice n'y est pas parvenue (a-t-elle réellement essayé?), le documentaire s'efforce de trouver les responsables de ces deux assassinats à 6 mois d'intervalle, développant la thèse que Suge Knight lui-même serait au centre d'un grand complot, assisté par des policiers corrompus de la cité des Anges - eux-mêmes mis en cause dans le grand scandale Rampart.
Le mobile : Knight devait des millions de dollars en royalties à Tupac, lequel s'apprêtait à quitter le label Death Row. Le meurtre de Biggie ne servant ensuite qu'à éloigner les soupçons, en alimentant la thèse d'une vengeance dans le cadre de la supposée guerre du rap...