Vu uniquement sur le nom de la réalisatrice Andrea Arnold. J’avais beaucoup aimé ses trois premiers longs métrages (Red Road, Fish Tank, Les hauts de Hurlevent), mais beaucoup moins American Honey. Pour tout dire, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le film. Si j’y suis vraiment arrivé...Je ne me suis pas attaché aux personnages. Pourtant le tout est bien fait. La mise en scène est solide, le scénario bien écrit (même s'il part un peu dans tous les sens : l'histoire du père, du frère, de la mère...). Arnold n’a pas son pareil pour décrire les classes sociales défavorisées de la société. Le petit côté fantastique amène certes un plus, et le personnage de Bird est sans doute le plus intéressant. Avec celui de la jeune héroïne, parfaitement interprétée par la débutante Nykiya Adams. Franz Rogowski (Great Freedom, Disco Boy) est toujours aussi magnétique et Barry Keoghan toujours aussi juste. L’interprétation est sans nul doute la meilleure réussite ici. Malgré ses qualités, le film m’a un peu ennuyé, même si la dernière demie-heure est plus prenante. Peut être le style documentaire et le tout tourné caméra à l’épaule. Restent quelques très jolies scènes, d’autres plus poétiques et d’autres beaucoup plus dures. Malgré tout, je suis donc resté sur ma faim…