There are no second acts in American lives

Fan de Jazz et de Blues depuis sa plus tendre enfance et ayant été notamment marqué par un concert de Charlie Parker en 1946, Clint Eastwood, lui-même pianiste, met en scène à la fin des années 1980 la vie de celui-ci, entre sa musique, ses addictions, ses maladies et sa vision de la vie et du Jazz.


Dès les premières secondes, on sent toute la passion et la sincérité de Clint Eastwood derrière cette oeuvre, il met en scène l'alternance entre le génie musical de Charlie Parker, ainsi que les innovations qu'il apporta à la musique, et sa face sombre, sa vie privée qui fut un enfer et ses penchants pour la drogue. Eastwood met en scène une ambiance totalement immersive, donnant l'impression d'être au cœur des boîtes de jazz, mais surtout assez sombre, mélancolique et désenchantée, où l'on ressent les envolées jazzy, les vapeurs d'alcool et la fumée de cigarette.


Il bénéficie d'un très bon script, sachant aussi mettre en avant les seconds rôles et tous ceux qui ont joués un rôle important dans la vie de Parker, tandis qu'il gère à merveille la narration, usant de flash-back pour une parfaite construction du récit. Il arrive à donner une véritable dimension bouleversante et magnétique à son oeuvre, sachant faire preuve de justesse tout en faisant ressortir toute l'émotion des personnages et enjeux.


La musique est un des points forts de l'oeuvre, surtout si on est amateur d'excellents Jazz. Le metteur en scène d'Un Monde Parfait a récupéré les prises originales de Charlie Parker pour les remixer avec une nouvelle orchestration, et c'est tout simplement remarquable et bien utilisé. Forest Whitaker livre une immense prestation et devient Charlie Parker, permettant à Eastwood de réaliser une très belle histoire d'amour entre la musique et le cinéma.


Portrait d'un génie autodestructeur, Bird permet à Clint Eastwood de mettre en scène sa passion pour le Jazz et notamment pour Charlie Parker, à travers une oeuvre mélancolique et bouleversante, portée par la magnifique musique du Bird...

Docteur_Jivago
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films sur la musique, L'Impitoyable Clint Eastwood et Le 7ème art en musique

Créée

le 13 févr. 2017

Critique lue 1.8K fois

36 j'aime

12 commentaires

Docteur_Jivago

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

36
12

D'autres avis sur Bird

Bird
Ticket_007
8

Parker : "L'oiseau rare" du Jazz !

Saxophoniste de génie immortalisé au Panthéon du Jazz avec son fameux surnom, Charlie "Bird" Parker était un drôle d'oiseau ! Cette appréciation un tantinet irrespectueuse renvoie à son style...

le 28 avr. 2023

27 j'aime

21

Bird
Hypérion
9

Le plus grand rôle de Forest Whitaker...

Bird retrace la vie du musicien Charlie Parker, jazzmen de génie inventeur du be-bop, à la carrière courte et fulgurante, stoppée en plein vol par l'abus d'alcool et les drogues... Clint Eastwood...

le 3 juin 2011

24 j'aime

4

Bird
JordaneO
4

Difficile d'accrocher

Non pas que je n'ai pas aimé "Bird", Forest Whitaker est saisissant et la réalisation m'a semblé bonne, l'ambiance aux couleurs sombres et peu de lumières fonctionne, seulement le jazz est un univers...

le 20 juin 2012

13 j'aime

Du même critique

Gone Girl
Docteur_Jivago
8

American Beauty

D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...

le 10 oct. 2014

172 j'aime

35

2001 : L'Odyssée de l'espace
Docteur_Jivago
5

Il était une fois l’espace

Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...

le 25 oct. 2014

164 j'aime

47

American Sniper
Docteur_Jivago
8

La mort dans la peau

En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...

le 19 févr. 2015

152 j'aime

34