Perception schizo-onirico-fantastique du monde
Pour mon anniversaire, sortie en salle de "Birdman". J'y suis allée ce matin, première séance dans le décor somptueux du Louxor. Je connaissais à peine l'histoire et grand bien m'a fait. Quelle ne fût pas ma surprise !
Michael KEATON, que je connaissais surtout dans les registres "Beetlejuice" ou "Fenêtre sur Pacifique", campe ici un cousin éloigné d'Icare, un personnage en proie à une perception de la réalité toute particulière. On y touche les relations compliquées qu'un tel père peut avoir avec sa fille, celles qui mènent au désastre conjugal là où il reste de l'amour. Mais surtout la lutte intérieure entre deux plans perceptifs.
Edward NORTON toujours juste dans un registre histrionique, aux tonalités laissant pressentir un avenir peut-être sur les traces psychiques de Riggan (KEATON). Sa vérité étant sur la scène.
C'est aussi l'histoire du temps qui passe, de la relève par les enfants, de la distance intergénérationnelle, qui ne rend malgré tout pas obsolète ce qui demeure intemporel.
Je sens bien que mon propos peut paraitre flou, voire obscur, mais n'est-ce pas notre part obscure de rêve, ou de cauchemar, qui vient parfois nous hanter, mais qui le plus souvent demeure contenue, transformée en énergie névrotique. Vous qui savez combien il est difficile de raconter fidèlement un rêve vous me comprendrez !
Pour ne pas plus en dire, je vous invite à vous envoler avec Riggan, alias Birdman et vous souhaite comme à chaque fois une très belle séance :)