La surprenante vertu de l'ignorance.
L'acteur déchu Riggan Thomson, jadis connu pour avoir incarné un célèbre super-héros, revient à Broadway dans l'espoir de retrouver sa gloire en montant une pièce de théâtre. Un grand film doit toujours être accompagné de grands acteurs, et dans ce cas là, ils sont présents. Mickael Keaton, ex-Batman (1989 et 1992 chez Tim Burton) surprend le monde du cinéma dans un rôle taillé sur mesure avec un performance que l'on attendait plus de sa part. Le reste du casting, très intéressant, est incroyablement efficace avec Edward Norton (Fight Club), Emma Stone (La couleur des sentiments) ou encore Naomi Watts (Mulholland Drive) et Zack Galifianakis dans un tout autre registe que son rôle déjanté de Very Bad Trip. Un casting de rêve accompagné par un scénario inspiré de l'adaptation théâtrale de la nouvelle Parlez-moi d'amour (What We Talk About When We Talk About Love) écrite par Raymond Carver en 1981 qui intéresse malgré quelque lacunes. Tout cela plongé dans un décors de Broadway refait en studio et une photographie à couper le souffle notamment avec l'incroyable montage donnant l'illusion d'avoir le droit à un long plan séquence de presque deux heures. Accompagné par une musique marquée par un rythme de batterie sans nous rappeler celui du chef d'oeuvre Whiplash et encensé par la critique, Birdman est le nouveau chef d'oeuvre de Alejandro González Iñárritu après Amour Chiennes et Babel. Un très bon film, puissant, que je recommande vivement aux cinéphiles ainsi qu'au grand public.