Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street) est un biopic américain de Martin Scorsese sorti en 2013 avec comme acteurs principaux, Leonardo DiCaprio dans le rôle de Jordan Belfort, Jonah Hill dans le rôle de Donnie Hazoff (son vice président et ami) ainsi que Margot Robbie dans le rôle de Naomi Lapaglia (la seconde femme de J.Belfort).
Ce film raconte l’histoire vraie de Jordan Belfort, de ses débuts en tant qu’assistant courtier chez LF Rotschild, de la fondation et direction de sa propre société de courtage : Stratton Oakmont jusqu’à sa chute (condamnation à 22 mois de prison pour fraude et blanchiment d’argent). Entre argent, pouvoir, femmes et drogues…nous découvrons le credo de Jordan Belfort et de sa meute : Trop n’est jamais assez.
Martin Scorsese, ayant notamment réalisé Les Affranchis ou encore Casino, raconte une nouvelle fois l’ascension et la chute d’un homme, perdu au milieu de multiples activités illégales mais toujours en quête de pouvoir. En utilisant une nouvelle fois la voix-off, il marque une fois de plus de sa patte l’histoire du cinéma en signant une incroyable fresque de Wall Street, à la fois dans ses triomphes mais aussi dans ses excès.
Une belle brochette d’acteurs qui ne pouvaient pas être mieux choisis s’inscrit aussi à cet excellent film. Tout d’abord avec Leonardo DiCaprio qui signe une de ses meilleures prestations dans le rôle de Jordan Belfort, toujours crédible. Mais aussi le reste du casting, avec, en plus des performances de Jonah Hill et Margot Robbie en tant que personnages secondaires, un grand Matthew McConaughey qui avec une présence très brève, laisse le spectateur marqué par sa superbe prestation en tant que courtier de LF Rothschild.
De plus, primé à la Mostra de Venise en 2007 pour Lust, Caution, Rodrigo Prieto signe une photographie visuellement époustouflante. Sans oublier les très beaux décors ainsi que les effets spéciaux indétectables mais toujours présents dans ce long-métrage. Le tout accompagné d’une efficace bande son à coup de Louis Armstrong « C’est si bon », Plastic Bertrand « Ca plane pour moi » ou encore Shirley Bassey avec l’inoubliable thème de Goldfinger.
Suivant une histoire chère à son réalisateur, Martin Scorsese fait voir au public à travers la vie de son personnage principal le déroulé des cycles financiers (les 4 phases de Stan Weinstein). De la fondation du cycle comparé aux débuts de J.Belfort, l’avancée de ce personnage jusqu’à atteindre des sommets puis venant sa chute, le déclin, assimilé à la crise dans le cycle financier. Cependant, malgré tout ces points positifs, le film oublie par moment de garder le spectateur en admiration, avec un film perdant un peu de sa superbe (notamment lors de la dernière demi-heure) mais heureusement, cela ne se ressent que rarement.
Finalement, Le Loup de Wall Street est un excellent divertissement, un film passionnant, aussi intéressant dans l’histoire qu’il raconte que sur le plan technique. Agrémenté de scènes cultes et marquantes (scène du stylo ; démonstration de vente d’actions par téléphone lors de la première demi-heure du film), il va de soit que ce film est et restera un des meilleurs films de la décennie.