Après 3 mois sans critique...il revient....
Alexandre Gonzalez Iñaritu épouse-moi ! Même si tu as un nom compliqué et que le prêtre va galérer à le prononcer, ÉPOUSE-MOI.
Derrière ce nom, un brin barbare se cache un génie, un vrai. Quelqu'un qui veut, et qui va,révolutionner l'industrie, quelqu'un avec des ambitions dantesques et un talent qui l'est tout au moins. Le genre de personnes qui veut changer et marquer le cinéma et en particulier celui hollywoodien, qui, avec les années, s'est de plus en plus conformisé par le biais de blockbuster , plus ou moins intelligent, avec des mecs en slips et en collants et de métrage académique calibré pour les oscars, enfin, c'est ce qui marche dans le pays des hamburgers et des armes à feux (jouons avec les clichés mes amis).
Et là, surprise, pas moins de 9 nominations, et 4 Oscars d'importance, "Birdman" s'impose comme le film de la cérémonie 2015, aussi étonnant que cela puisse paraître. Pour un film aussi peu patriotique, ou aussi peu académique et possédant un cachet très loufoque, originale et raffraichissant, cela fait vraiment plaisir de voir l'académie des Oscars prendre un risque certains.
[J'aime bien les transitions idiotes]
"Birdman" est un vrai coup de cœur , typiquement le genre de bobine que je rangerais dans le trio de tête quand je citerais mes films préférés de 2015. Je me répètes mais, Iñarutu, épouse-moi, ce que tu as fait est toit bonnement incroyable.
Par exemple:
Comment oublier ce point-ci de la réalisation. Reprenant le concept de "La Corde" d'Hitchok (que je n'ai pas vu...si vous voulez me tuer, prévennez moi avant), le film est tourné en un seul vrai-faux-plan-séquence, à la fois "faux", car il est en réalité composé d'une dizaine de plans, mais à la fois vrai car les coupes sont très subtiles et quasi-imperceptibles. À la fois cela est un pur choix esthétique très intéressant et qui donne quelques moments d'anthologies, mais qui fait écho au sujet principal du film, la pièce de théâtre. Bah oui, quand tu vois un pièce, ce n'est fais que d'une traite. La caméra se balade le long des coulisses à hauteur d'homme, tout cela permet aux acteurs de se défouler en donnant d'incroyables prestations. Comme celle de Keaton, tout bonnement folle, et n'oublions pas les autres rôles tout aussi savoureux à déguster (Norton et Emma Stone, épousez-moi). Tous ces acteurs jouent des personnages profondément "border-lines"; à la carte nous avons des schizos, des drogués, des obsédés par le sexe ou par la performance (des copains, quoi). Et puis notons aussi cette très belle photo, rempli de contraste, tous très joulie. Et la B.O du film est également très réussi; composé d'un solo de batterie jazzie, qui, pour Dieu sait qu'elle raison, m'a donné une boule au ventre pendant le visionnage.
Le scénario est vraiment bien ficelé, original, excitant, surprenant, drôle (genre, vraiment) en multipliant les rebondissements et n'hésitant pas à rajouter une petite touche fantastique qui donne une autre saveur au tout.
Après, par ce que je suis un gros relou qui pinaille comme un idiot, j'ai un point négatif à soulever, ce qui m'empèche de lui donner la note maximale. Et ce point, c'est la critqique. Je m'explique; le film a été, construit comme une sorte de critique, s'attaquant au système hollywoodien ou à d'autres trucs... Certaines critiques, comme celle sur la....critique (....INCEPTION) sont très bien construites, donnant, qui plus est, un scène d'anthologie des plus réussi, mais d'autres sont beaucoup moins bien construite. Parce que si c'est pour dire "les blockbusters c'est pas cool", alors ça rentrer chez toi, aucun argument émis, rien, enfin pas grand chose. Mais je pinaille...
En somme "Birdman" est un presque chef-d'œuvre, maitrisé de bout en bout, et j'ai essayé de lui rendre justice avec mes mots, et le résultat est ce qu'il est, ce que un apprenti cinéphile de 14 ans fait un mercredi après-midi.