5 nominations (dont la Palme d'Or)
Alan Parker continu de faire des merveilles (Midnight Express - 1978 & Pink Floyd : The Wall - 1982) et nous le prouve brillamment avec Birdy (1984), un drame psychologique qui traite de la guerre du Vietnam et du traumatisme que cela peut engendrer. On y fait la connaissance de deux amis d'enfance, l'un très terre à terre, l'autre n'a toujours eu qu'un seul rêve dans la vie, pouvoir voler comme les oiseaux qu'il possède dans sa chambre. Mais son rêve sera de courte durée, de retour de la guerre, Al (Nicolas Cage), grièvement blessé tente tout ce qu'il peut pour pouvoir sortir de son mutisme Birdy (Matthew Modine), interné dans un hôpital, mué, prostré et isolé. Tout au long du film, Alan Parker nous fait revivre leurs années de jeunesse, entre insouciance et moment de franche amitié. Alternant avec de nombreux flash-back, ont découvre leurs moments de bonheur, de folie, de douleur et de tristesse. Une très belle leçon d'amitié nous est dévoilée ici durant près de 120 minutes, sublimée par la prestation poignante des deux acteurs (leurs meilleurs prestations à ce jour). Nicolas Cage que l'on ne présente plus, face à un (brillant) acteur inconnu en France, Matthew Modine (récemment vu dans Le transporteur II - 2005). La mise en scène est parfaitement maîtrisée et magnifiée lors de certaines séquences, comme les rares incursions au Vietnam ou lors des plans aériens où la camera virevolte.
Une oeuvre qui n'est pas passée inaperçue lors du 38ème Festival de Cannes, comme en atteste ses 5 nominations (dont la Palme d'Or), ainsi qu'une récompense, à savoir le Grand Prix du Jury, amplement méritée !