Ayant découvert un peu par hasard que « Black Butterfly » était un remake d'un téléfilm français, « Papillon noir », pour ne pas le citer, il y avait logiquement un gros risque de se retrouver en terrain connu. Du coup, étant donné que ce dernier s'appuyait énormément sur les différents rebondissements, le changement de perspective et surtout le coup de théâtre final, l'intérêt pour moi était évidemment beaucoup plus limité. Maintenant, ça se tient à peu près. Brian Robbins fait le boulot sans génie, mais convenablement. Il a su également bien s'entourer, la présence d'Antonio Banderas et Jonathan Rhys-Meyers étant évidemment un atout, même si ces derniers ne crèvent pas l'écran non plus. D'ailleurs, je pense que même si je n'avais pas vu l'original avant, je n'aurais pas été totalement convaincu : moins de noirceur, moins de tension : non pas que le précédent était parfait, loin de là, mais il était vraiment accrocheur, prenant, ce qui n'est que partiellement le cas ici. Maintenant, je suis évidemment un peu parti pris, et ayant demandé leur avis à des personnes qui ne connaissaient pas le précédent, j'ai pu me rendre compte qu'ils l'avaient trouvé regardable, sans plus, toutefois surpris par le dénouement, auquel vient s'ajouter ici une ultime pirouette : pourquoi pas. Après, c'est honnête et se regarde sans déplaisir, le budget manifestement limité ayant été utilisé relativement à bon escient. Reste, donc, à savoir ce qu'en j'en aurais pensé si j'avais ignoré l'existence du précédent, mais ça, évidemment, je ne le saurais jamais.