Dans une résidence étudiante féminine, on reçoit régulièrement des appels inquiétants et obscènes. Lorsque Clare (Lynn Griffin) disparaît, c’est le branle-bas pour la retrouver. Mais les appels continuent, ainsi que les mystérieuses disparitions…
Avant de nous offrir une excellente version de Sherlock Holmes avec Christopher Plummer et James Mason (Meurtre par décret), Bob Clark avait déjà signé Black Christmas, film culte fondateur de ce genre particulier qu'est le slasher, genre de film où un psychopathe harcèle et tue un certain groupe d’individus. Ici, contrairement à la plupart de ses successeurs, Bob Clark parvient à garder constamment le bon ton, n’ayant jamais recours à l’horreur pure, préférant la suggestion. Cette stratégie s’avère payante, introduisant une tension extrêmement réussie, qui culmine dans un angoissant final, proche de la fameuse scène de la cave que nous offrira Jonathan Demme dans Le Silence des agneaux.
Black Christmas doit aussi une grande partie de sa réussite à la superbe mise en scène pleine d’idées originales de Bob Clark, très inventive mais jamais trop voyante. Si on ajoute à cela une fin mythique et une atmosphère parfaitement équilibrée entre la légèreté de l’ambiance estudiantine (bon, quelques dialogues obscènes, mais rien de bien méchant ! De toute façon, il y a peu de chances que vous le regardiez en famille...) et la tension due aux meurtres en série, on comprendra que si Black Christmas n’est pas forcément un grand film, il est en tous cas une référence dans le genre du film d’épouvante.