Il y a un lien de parenté évident avec A Touch Of Sin de Jia Zhang-Ke. D'une part parce que les deux films explorent le film de genre à caractère social, mais aussi parce que ils jouissent d'une mise en scène proprement hallucinante. Diao Yinan laisse parler ses images, exprime avec force et dans un mouvement perpétuel, une rage, une fièvre. La vision de la chine est encore une fois plus que pessimiste. Il n'y aucune place pour la compassion, la confiance ou l'amour. Au milieu de l'apathie générale, il y a la caméra de Diao Yinan, qui entretient un malaise permanent, qui nous empêche de baisser la garde. La mise en scène prend beaucoup (trop?) de place, mais elle est revigorante.