Noir de chez noir, relecture à la chinoise du polar classique avec reprise des codes, alcool, amour impossible, énigme emberlificotée, Black coal s'offre à nous précédé d'une réputation et d'un Ours alléchants.
Certaines scènes sont superbes, le salon de coiffure, la patinoire et ses abords, les pas dans la neige, le tout nourrissant une ambiance fantomatique collant au cahier des charges. Film de mise en scène au scénario parfois trop elliptique, tiraillé entre désir d'abstraction et volonté de raconter quand même une histoire, Black coal baigne dans un entre-deux agréable sans être mémorable.
On ne rentre jamais vraiment dans cette histoire à tiroirs, les personnages ne réussissant jamais à nous communiquer leurs émois. Puis le film semble ne pas savoir comment en finir, les dernières scènes s'étirant curieusement sans relancer le rythme.
Faux film événement, loin, bien loin du splendide A touch of sin de l'an dernier, Black coal ne semble là que pour prouver l'intérêt que l'on doit voir grandir [à raison] pour un autre cinéma chinois.