Un premier essai dans le Polar avec Traquée a permis de lancer Ridley Scott qui, en 1989, enchaine avec Black Rain. Un film majeur qui mérite bien plus que les quelques DVD bas de gamme sorti en France…
Soupçonné d’être un flic ripoux par ses supérieurs, Nick Conklin se retrouve à escorter un yakuza au Japon. Avec son coéquipier Charlie Vincent, ils le laissent malheureusement s’échapper. Ils vont tout faire pour le retrouver mais un tragique événement va pousser Nick, flic rebelle, à en faire une affaire personnelle…
Black Rain commence ainsi presque comme un buddy-movie mais va devenir au fil du temps un mélange de policier sombre et de film de vengeance. porté par un Michael Douglas en état de grâce, accompagné d’Andy Garcia, Kate Capshaw (la femme de Steven Spielberg) et Ken Takakura, le film offre ici, pendant 2H, une histoire aussi puissante émotionnellement qu’intéressante dans son propos. En effet, en débarquant au Japon, Nick n’a aucune idée des us et coutumes du pays et, son côté rebelle jouant contre lui, il va constamment les remettre en question, bien destiné à faire bouger tout ça à grand coup de coup de pieds au cul. Et ce jusqu’à refuser l’aide du flic local censé l’accompagner. Au fil de l’histoire, il va cependant comprendre que, en essayant de mettre ces données de côté, il n’avancera pas…
Dôté d’une magnifique ambiance, bien aidé par une photo sublime (signé Jan De Bont !), Black Rain se montre prenant de bout en bout et ne tente jamais de faire la part belle à la « façon américaine » car, dés le départ, il en montre certaines faiblesses. Le résultat est donc plus profond qu’un policier de base et bien plus plaisant. Un des grands oubliés de la filmographie bien remplit du metteur en scéne… et c’est bien dommage…