Commande sans grande envergure pour Ridley Scott, qui filme en mode automatique cet enième polar sans relief jouant le choc des cultures avec un art du cliché aussi subtil que son personnage principal. Véritable brutasse avec le cerveau sous la ceinture, Michael Douglas remplit le rôle sans se forcer, sa gueule fait le travail. Ridley a beau tenter le charme des années 80 pendant quelques plans et quelques scènes d'action dopées à la testostérone (l'attaque des motards, la poursuite dans les vignes...), la fadeur du produit final est si plombante qu'on renonce à avoir la moindre once d'empathie. On n'est pas dans la vulgarité d'un Cartel, mais franchement, ça patauge...