Voici un film que j'avais rêvé de voir pendant de looooongues années, simplement à cause de cette affiche somptueuse (affichette récupérée dans TV Vidéo Jacquettes, pour les connaisseurs).
Je me disais que ce film devant parler de magie noire (les roses noires, donc) et de hard rock (la guitare électrique), devait être sensationnel.
Car quand une affiche est travaillée avec soin, cela donne en général, au moins un bon film...
Las!
Lorsque je vis Black Roses il y a peu (2 ou 3 ans, environ), je me suis retrouvé face à une indicible vilénie...
Cette chose boueuse nous parle d'un groupe de hard-rock,
(jusque là tout va bien)
qui arrive dans une petite ville perdue
(ok).
Les d'jeuns (ressemblant à de bons fils de famille, habillés à la mode "yuppies"), trouvent l'une des affiches annonçant le concert:
"-Wow, je ne savais pas que les Black Roses allait donner un récital!"
Merci la VF...
Et cette immonde chose filmique, de nous montrer que le groupe de hard-rock, est en fait un groupe de démons venu pervertir les âmes innocentes de ces Chrétiens bien comme il faut...
A partir de là, ça devient du n'importe quoi: les gentils ados deviennent des méchants, au contact de cette musique "satanique" et font plein de mauvaises choses:
-ils s'embrassent en public,
-les filles deviennent des nymphos,
-les gars des casseurs de lampadaires,
-ils traversent la rue hors des clous,
-ils ne font plus leurs devoirs,
-ils répondent aux parents...
-plus de prières le soir...
Tandis qu'à côté de ça, les chiens et les chats couchent ensemble...
Bref, l'apocalypse totale, quoi!
Par un courage sans fin, j'arrive au climax du film...
...qui nous montre le leader du groupe se transformer en monstre ridicule au possible:
-soit un mec dans une combinaison verdâtre, avec une tête de...ben euh...une tête de con verdâtre avec un crâne aplati et une bouche pleine de dents, animé par un manchot aveugle et affublé d'un grondement...
-grognement?
-éructation?
-chat dans la gorge?
bref qui fait un bruit tout aussi pitoyable que son apparence...
D'un coup, le The Gate de Tibor Takacs -sur une trame parlant aussi de musique démoniaque- et sorti quelque mois avant celui-ci, me semble être un incroyable film réussi!
Bref, l'habit ne fait pas le moine, nous dit le proverbe...
C'est tout à fait vrai dans ce cas ci: somptueuse affiche= film honteux.