C'est porté par le flot des notes et avis senscritiquiens précédant la sortie nationale de Black Swan que je me suis retrouvé en charmante compagnie le mercredi 9 février 2011 dans mon cinéma local, j'ai nommé le MK2 Quai de Seine, rive droite (du canal).
Chose peu banale pour moi 1) d'aller voir un film le jour de sa sortie, 2) qui plus est un film qui va rameuter la moitié de la ville, 3) à l'heure de pointe: 20h, et 4) arriver 30 MINUTES EN AVANCE pour avoir une chance de voir le film sans anamorphose !
Pour bien comprendre ce qui s'est joué ce soir là, replaçons un peu le contexte de mes précédentes visites dans ce haut lieu, que dis-je, cette chapelle! de la cinématographie parisienne: Sahada, pas mal; Propriété interdite, minable; Somewhere, décevant et mou. Il faut remonter à Cabeza de Vaca, loin début Janvier pour trouver le dernier film qui m'ait retourné.
Et pourtant, étonnamment, j'arrivais sans attente particulière, avec la légère méfiance de celui qui craint les opinions trop unanimes. Légère.
Le noir se fait. La musique retenti, En moins d'une minute la "légère méfiance" est pulvérisée, je frissonne, je sais que je vais voir quelques chose de grand pendant les 2 prochaines heures.
2 heures plus tard, et après une scène finale qui restera dans les annales, je sors de la salle les superlatifs aux lèvres, encore tout frissonnant de la partition démentielle et de la réalité vague et glauque de ce chemin de croix que l'on suit sur les épaules d'une Natalie Portman dans le rôle de sa vie.
Mention spéciale pour le travail effectué sur le son, magique, qui nous rappelle ce pour quoi le Dolby Surround a été inventé.
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