Attention : Cette critique dévoile des moments du film dont vous voudriez peut-être vous réserver la surprise.
Il y a beaucoup de défauts à trouver à Black Swan : tout est couru d'avance, il y a énormément de répétitions, beaucoup d'effets visuels un peu faciles, Natalie Portman fait toujours la même tête...
On reste cependant assez intéressé durant les trois premiers quarts. Malgré la répétition incessante des mêmes idées assez peu subtiles sur la schizophrénie, sur la sexualité, sur l'emprise de la mère et j'en passe, c'est prenant à regarder et puis la tension finit bien par monter à force de sursauts de surprise ou de répulsion.
Enfin, à partir de la veille de la représentation, on peut commencer à être vraiment captivé. Tous les éléments dilués auparavant se condensent soudain avec violence et baladent le spectateur là où ils veulent. La frontière entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas devient de plus en plus floue, voire s'efface complètement à certains moments. La douleur psychique devient spectaculairement physique, les émotions sont traduites en images et symboles, et tout ça éclate dans un magnifique final, prévu mais improbable, et admirablement dramatique.
Malgré tout ce que j'ai à lui reprocher, je n'ai pas pu m'empêcher d'être sensible à cette dernière demie-heure et de garder finalement un avis positif sur Black Swan.