Dommage, vraiment dommage, que ce film soit si long. Dommage qu'il accumule tellement de lourdeurs, car la dernière scène est magnifique, et porte l'idée qui a mon sens aurait du être la seule : la recherche de la perfection. La belle Natalie Portman qui meurt sur scène, c'est très beau, et c'était ça la bonne idée du film.
Le reste, la schizophrénie, les peaux qu'on arrache, les ongles cassés, les plumes dans le cul, les jambes fracturées dans le mauvais sens, c'est trop. C'est du superflu, ça n'apporte strictement rien à la démonstration (on comprend dès les premières minutes que la Portman est barge), il aurait suffi d'en rester à un ou deux détails sans en faire trois tonnes dans le gore. De même, l'attirance / répulsion avec la camarade de classe est trop évidente, idem pour la maman (sauf la scène de masturbation devant maman qui dort, ça c'est très intéressant). Du coup, le film n'existe que dans la surenchère, pour que ça avance il faut du crade, du bizarre, saigner plus pour choquer plus... Et ça n'apporte rien, à part l'envie de foutre le camp. Dommage encore une fois, car Natalie et Mila sont belles, Cassel apporte ce qu'il faut de magnétisme brut et hautain, même si on ne le voit pas assez.
Si Aronofsky en avait moins fait, ça aurait été bien. S'il en avait beaucoup moins fait, ça aurait pu être parfait...