BlacKkKlandsman s'inscrit parmi les films opportunistes qui considèrent que le cinéma peut servir de porte-étendard pour faire passer des messages. Le 7e Art se retrouve une fois encore utilisé comme instrumentalisation politique et de propagande.
L'intrigue se déroule autour d'une histoire vraie incroyable. Celle d'un policier noir qui permet d'infiltrer le tristement célèbre Ku Klux Klan. Si l' infiltration policière demeure rythmée entre comédie et violence, celle-ci sert surtout de charge antiraciste, et même si elle use d'humour de temps en temps afin de nous sortir agréablement des débats culturels ses caricatures finissent tout de même par nous endormir le reste du temps.
En somme, cette production se veut surtout être un grand film moral en faisant passer ses causes de manière maladroite et forcée. Spike Lee n'hésite pas à charger des deux côtés, mais surtout dans un discours binaire et martial des choses au point d'en délaisser son intrigue pour sa charge antiraciste (et anti-Donald Trump).