Blackout total par pierrick_D_

Sale journée pour Meghan Miles,journaliste au chômage qui se fait souffler par une concurrente le poste de présentatrice d'un journal d'infos télévisé et qui,rentrant chez elle,s'aperçoit que son fiancé s'est barré en emportant les meubles.Et ce n'est pas fini car des copines l'entraînent dans une soirée arrosée à l'issue de laquelle elle se retrouve paumée dans les bas quartiers de L.A. sans voiture,sans argent,sans téléphone et vêtue d'une petite robe indécente qui incite tout le monde à la prendre pour une pute.Le réalisateur et scénariste du film,Steven Brill,fait habituellement dans la comédie de deuxième rayon et il ne déroge pas à la règle avec cette oeuvrette qui tente sans grande réussite de s'inscrire dans la lignée du "After hours" de Scorsese ou du "Boire et déboires" de Blake Edwards.Quiproquos,loi de l'emmerdement maximum,la belle Meghan tombe inexorablement de Charybde en Scylla,s'enfonçant méthodiquement à mesure qu'elle essaie de s'en sortir.Elle court,elle fuit,on lui tire dessus,on l'insulte,on la maltraite,on la fait chanter dans tous les sens du terme et il est assez excitant de voir cette belle blonde en tenue suggestive être la proie de tous ces tourments.Cependant on reste quand même dans les limites du ciné grand public,ce qui empêche le film d'accéder à la dimension supérieure que lui aurait octroyé un traitement plus trash avec plus de violence et de sexe.Ceci dit,c'est souvent très drôle grâce à la galerie de personnages déjantés que rencontre l'héroïne au fil de ses pérégrinations.Ils ne sont pas réalistes mais ils sont par contre hilarants,même si les dealers noirs,politiquement correct oblige,sont vraiment trop sympas.Il est certain que les problèmes de Meghan,qu'on ne sent jamais vraiment en danger,auraient été beaucoup plus graves dans la réalité.L'avantage c'est que le film est axé sur Elizabeth Banks,qui est un ancien mannequin,et qu'elle est divinement carrossée.L'inconvénient est que c'est un ancien mannequin et que son jeu est méchamment approximatif.Finalement le personnage principal est cette robe jaune courte et moulante qui constitue un véritable appel au viol.