35 ans après le mythique Blade Runner, cette suite était attendue comme un loup blanc non synthétique. Villeneuve allait il trahir l'une des grandes références de la science fiction au cinéma ?


Pari gagné, tout est là pour faire un nouveau chapitre de cette œuvre si à part. Telle la musique de Zimmer qui rappelle Vangelis sans le copier honteusement, le film respecte l’original sans le singer ni le dévoyer. L'ambiance est là, on a le Los Angeles pluvieux ,crade et pollué bardé de publicités criardes dans toutes les langues du monde mais aussi de nouveaux environnement


telles les plaines agricoles synthétiques, Las Vegas déserté ou les dépotoirs remplis de pillards recycleurs


, chacun leur code couleur.


Ryan Gosling joue un Joe aussi paumé et charismatique que le Deckard Harisson Ford du premier volet, et le premier plan dans sa voiture volante est un clin d’œil malin à Drive. Le reste des acteurs est à la hauteur, Ana de Armas joue une IA la plus bluffante depuis Her, Jared Leto un apprenti Dieu corporatiste bien plus malsain que le Tyrell de l'original, Harisson Ford est toujours Harisson Ford que le ciel soit loué et Sylvia Hoek une antagoniste qui sans atteindre la perfection mortelle et poétique de Rutger Hauer fait son travail. Robin Wright reprends son rôle de femme glaciale qui lui allait si bien dans House of Cards.


Quand au scénario il est aussi alambiqué que le premier avec quand même quelques passages incohérents,


(on peut venir tuer des membres du LAPD dans leur QG à plusieurs reprises un peu trop facilement)


mais reprend les thèmes centraux de Blade Runner: qu'est ce qu'être humain ? Quelle est la place des souvenirs ? Peut on tomber amoureux d'une création artificielle ?


La réalisation est parfaite comme dans les précédent films de Villeneuve. Pas d’esbroufes mais une réalisation millimétré qui rappelle le Scott des années 80 et qui en tant que producteur exécutif n'a pas lâché son bébé comme ça.


Pour les rares qui n'auraient pas vu le Blade Runner original ce film est visionable mais on perdrait beaucoup d’intérêt à ne pas voir ou revoir le premier opus.


Un soulagement et on espère une suite prochaine au vu du scénario, avec je l'espère toujours Villeneuve aux commandes.

Le Rêveur

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