Cette fois, c’est le scénariste qui prend les choses en main pour sa deuxième réalisation. Et il faut admettre qu’il aura généralement plus de succès devant sa feuille de papier que derrière la caméra. Cette fois, on a épicé la chose en ajoutant une jolie nana en pantalon moulant taille basse d’époque et un clown torse nu.
Blade est accusé de tous les meurtres des vampires. C’est moche. Et pendant ce temps, les vampires font revenir d’entre les non-morts l’illustre Dracula. Ça promet une confrontation de haute volée, d’autant qu’à ses côtés, Blade a maintenant une bande de potes humains chasseurs de vampires. Genre le Club des 5 mais avec des crucifix et à moitié nus. Et non, ce n’est pas une proposition de colonie de vacances du diocèse.
Exit donc l’esthétique del Toro. On revient à quelque chose de bien plus consensuel. Et c’est bien dommage. Exit aussi la noirceur très sérieuse des précédents opus. Ce coup-ci, on a le droit de rigoler. On va pas se mentir, l’intrigue n’est pas à la hauteur et frôle parfois le ridicule. Mais on pourra mettre ça sur le compte d’un second degré assumé. Et le fait est que c’est effectivement drôle et punchy. Du pur divertissement, c’est ce que propose ce Trinity. L’interprétation est comme il faut, Jessica Biel étant la bombasse parfaite et Ryan Reynolds semble déjà travailler son personnage de Deadpool. Le vilain Dracula incarné par Dominic Purcell est en revanche bien moins convaincant. Toutes les scènes s’enchaînent sans temps mort et on passe un bon moment au son d’une musique penchant de plus en plus vers le rap.
En bref, un thriller d’action détendu et efficace. Il ne restera pas dans les annales mais saura agrémenter une soirée sans prise de tête.
La scène qu’on retiendra ? Quand l’aveugle du club des 5 se fait chasser par Dracula. La cécité a toujours quelque chose de glaçant dans ce genre de situation.