"Dommage qu'il soit misogyne...-ah non, il est hollandais". Cet échange entre Mona Goya et Bourvil fait partie des quelques perles qu'on peut dénicher dans le film de Berthomieu. Paradoxalement, les rôles de benêt de Bourvil ont forgé à ses débuts son succès au cinéma; c'est pourtant, de mon point de vue, le profil le moins intéressant de ses interprétations. Ses compositions uniformes dans le registre péquenot pas dégrossi ne présentent pas beaucoup d'intérêt en même temps que cela correspond à un humour populaire révolu. On sent une volonté de placer des bons mots, qui n'en sont pas le plus souvent.
Le candide Léon Ménard est placé par un petit malfrat comme gardien de nuit d'un hôtel. En attendant que se précisent les intentions du truand, Léon se débat avec un ascenceur récalcitrant ou avec des clients capricieux. Ce n'est d'ailleurs pas la plus mauvaise part de la comédie. Ce qui ne change pas en tout cas, c'est la réalisation de Berthomieu, laquelle se distingue toujours par une totale absence de style ou d'idées.