Je pense ne prendre aucun risque en disant que Blastfighter - L'Exécuteur (1984) est le meilleur film qui ait été réalisé par Lamberto Bava (qu’il a réalisé sous le pseudonyme de "John Old Jr.").
En réalisant ce survival forestier, le réalisateur italien ne prend guère de risque, puisque ce dernier pompe allègrement sur deux gros cartons du cinéma US, à savoir Délivrance (1972) de John Boorman & Rambo (1982) de Ted Kotcheff.
L’intrigue est assez simple, Jake 'Tiger' Sharp, ancien flic dans la police criminel (il y a passé 8ans) vient tout juste de purger une peine de 10ans de prison pour avoir froidement assassiné le meurtrier de sa femme. De retour dans sa Géorgie natale où il pensait pouvoir repartir de zéro, se mettre au vert et profiter pleinement des charmes qu’offre Dame Nature, sa fille se fait violer puis assassiné par un groupe de chasseurs qui s’adonne au braconnage. Tiger ne peut se résoudre à rester les bras croisés, il est bien décider à flinguer ces foutus rednecks, car il ne peut pas encadrer ces satanés chasseurs qui tue sans vergogne sur tout ce qui bouge.
Si vous êtes du genre à « taquiner le goujon » le week-end et que vous lisez "Chasse & Pêche" quand vous êtes sur le trône, ce film va vous faire du mal. Quand vous découvrirez comment Tiger décime un à un ces chasseurs, vous n’aurez plus qu’une idée en tête, rendre les armes pour vous adonner à une toute autre passion, beaucoup moins… sadique et inhumaine. Car Tiger aime la nature et les animaux (pour preuve, il recueille même un jeune faon et l’emmène en ballade comme un vulgaire animal de compagnie). Ce n’était pas pour rien s’il était parti s’installer dans le trou du cul de la Géorgie tout de même !
Lamberto Bava ne se cache absolument pas en s’inspirant du film culte de John Boorman, puisqu’à peine 5min après le début du film, on tombe nez à nez sur un certain Billy Redden jouant du banjo (reprenant justement son propre rôle qu’il avait tenu dans le film de Boorman). Comme tout bon nanar des années 80 qui se respect, le visuel de l’affiche nous vends du rêve, avec Tiger armé de son fusil de combat. Sauf qu’il faudra réellement attendre une bonne heure pour que le film devienne vénère et bourrin comme on l’aime et pour que la chasse à l’homme démarre (nous rappelant un certain Stallone, qui partait en pleine forêt pour se mettre à l’abri de ses assaillants). Les dix dernières minutes du film quant à elle, nous donneront l’occasion de voir Tiger utiliser son SPAS 12 (le fameux fusil de combat rapproché) et flinguer à un à un les vilains bouseux chasseurs.
Au final, il en résulte une très sympathique Série B, avec les nombreux clins d’oeil « nanardesques » des œuvres cultes de Boorman & Kotcheff.
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