Sur le papier, (et à même l'écran), Blindman a tout pour plaire au cinéphile cryptique:
- C'est western italien de 1971, on est en plein âge d'or de ce cinéma de genre (même si certains vont considérer avec ce film que l'on jette là les derniers feux d'un genre décadent)
- Y a un scénar improbable, mélangeant la noirceur, le loufoque, le baroque et le surréalisme (la scène du village repeint en noir pour marque le deuil est particulièrement édifiante)
- Y a les cadrages barrés de l'époque, la musique foutraque qui va bien avec, les personnages avec les cheveux surprenants des années idoines.
- Les acteurs, aussi, sont parfaits, à la tête desquels Ringo Starr campe un frère de méchant bien comme il faut. Et voire parler Ringo en italien vaut en soi le détour.

Alors ? Qu'est-ce qu'on en pense au bout du compte ?
Est-on fan absolu du cinéma de quartier jeté (même si le film, en son temps, à couté bonbon) et on met 10 ou s'en tient-on au cinéma sérieux et dans ce cas-là on met un 2 poli ?

Ben, ni l'un ni l'autre, puisqu'il y a vraiment plaisir à suivre ces aventures "barréques" (mélange de baroque et barrés), mais avec une réserve de bon ton parce que, quand même, c'est pas totalement génial non plus.

Ah, j'oubliais, le pitch:
un pistoléro aveugle (inspiré par un chapitre de Zatoichi) infaillible veut accompagner 50 femmes captives pour les livrer au Texas à des mineurs pour leur mariages. Un méchant, vraiment méchant, à la tête d'une petite armée, le lui chipe sous le nez, et le pistollero traque les méchants pour récupérer les donzelles, qui sont presque toujours très légèrement vêtues.
Et c'est sans compter sur l'intervention de l'armée mexicaine.
Le pistollero aveugle s'en sortira, rassurez-vous.

Dernier point: si vous répugnez à la violence faite aux femmes, passez votre chemin et votre regard.

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le 26 févr. 2011

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