Zatoichi en western spaghetti avec Ringo Starr dans le rôle du méchant et 50 donzelles plus ou moins vêtues comme objets de convoitises, ça faisait presque rêver la petite partie perverse de mon esprit d'ordinaire irréprochable.
Hélas, ayant déjà pas mal goûté au plat typique italien dans ma jeunesse, le charme de l'exotisme ne joue plus guère, et seuls les défauts restent vivaces dans mon cerveau qui ne l'est pas moins.
Nous pourrions disputer longtemps pour savoir comment, au dernier tour des votes, ce film a pu l'emporter contre une potentielle merveille aussi intrigante que The Thin Man. Nous pourrions débattre indéfiniment sur les multiples gilets improbables portés par les méchants, avec une petite préférence pour la peau de serpent... Nous pourrions aussi nous interroger sur la présence révolutionnaire d'un sosie de Rambo (coiffure et costume) à une place qui ne semblait pas devoir être la sienne, mais l'intérêt est ailleurs...
Comme d'habitude au Pruneau Ciné-Cloub, le spectacle le plus intéressant est dans la salle. Quelle autre circonstance pourrais nous proposer, en même temps et de façon répétée, une Hélion qui cherche désespérément à trouver de la logique dans les gestes d'un aveugle tireur d'élite, un Pruneau dubitatif et un Scritch en pleine forme lancé à corps perdu dans la quête des sosies, osant tout, jusqu'à l'impensable... (Non Scritch, une jeune fille ne peut pas successivement ressembler à Reese Whitherspoon, Drew Barrymore et Gwyneth Paltrow, c'est scientifiquement impossible et la suze n'explique pas tout...).
Heureusement, moi et mes bières, nous avons su rester dignes.