Telle pourrait être la question pour ce film de salle au format streaming (AMZ oblige).
Une bonne question malheureusement un peu au-dessus du niveau de ce film qui reste dans la guerre et la vengeance des sexes, voire un certain wokisme victimaire / revanchard : une position probablement pensée comme de bon aloi en cette décennie 20 du XXIe.
Un indice : la réa qui succombe à des flash-backs inutilement pornographiques et dégradants pour les filles du film (et par ricochet pour tous les gentils garçons) alors que faire appel à l'imagination du spectateur par des suggestions aurait été bien plus efficace et terrifiant. Et la représentation des autochtones salariés en créatures malveillantes, amochies et incommunicables est d'un bêtise qui laisse ébahi.
Pour revenir à la question, tout cela ne rend pas très optimiste sur l'évolution future des rapports entre genres : j'ai eu une pensée lors de la projection pour tous les couples dans la salle venus en amoureux en ce samedi soir de probables galipettes.
Mais c'est vrai que ce n'est pas Brian de Palma qui tient la caméra.
Les amoureux reverront donc pour l'occasion Blow Out (1981, Nancy Allen / John Travolta) qui traite avec maestria des rapports entre sexes (et entre leurs stéréotypes) sous la forme d'un thriller qui transcende son genre et dont l'intrigue, la tension entre personnages, la musique de Pino Donaggio et la photographie de Zsigmond se rejoignent en un feu d'artifice final tout simplement inoubliable. Galipettes et autres câlinages de qualité garanties par la suite.