Rien de nouveau sous le soleil nocturne de LA : une artiste (peintre) fauchée, des soirées éclairées aux néons, et une histoire de vampire comme parabole des affres de la création artistique et/ou de la dépendance à la drogue. La déglingue à Los Angeles.
D'ailleurs, l'une des critiques l'annonce : c'est entre Gaspard Noé et Abel Ferrara. Avec les néons de Nicolas Winding Refn.
À cela s'ajoute une image très années 90 avec du gros grain et des rayures verticales. C'est forcément un brin poseur, mais ça donne au film cette atmosphère un peu crade qu'il recherche.
Et au milieu se déchaîne Dora Madison, en tee-shirt, en voiture, en boîte, en sang ou à poil... et elle bouffe l'écran comme elle sniffe la coke : c'est impressionnant !
Elle semble surjouer au début, mais à force d'insister, elle emporte le morceau. Et c'est ce qui marche avec ce film, le réalisateur va à fond dans son trip.
Le tout dure 1h20. C'est bref, mais intense. La caméra tourne dans tous les sens. Le sang gicle. Beaucoup.
Les geeks des années 90 auront l'impression de voir une virée avec des personnages du jeu de rôle Vampire la Mascarade, dessinés par Tim Bradstreet. Les autres s'éclateront sur la bande-son de Steve Moore et les morceaux bien métal qui accompagnent les séances de peinture sous influence.
Le propos n'est pas original, la peinture exécutée en arrière-plan n'est pas forcément top top, mais la photo est superbe, et c'est réalisé et joué de manière tellement viscérale que ça vaut vraiment le détour.