Quelle tristesse de voir un film aussi irrespectueux et malsain au sujet de la sublime Marilyn Monroe, merveilleuse et talentueuse actrice au destin hors du commun.
Cette manie cinématographique si répandue de faire des pseudo-biopics raccoleurs est vraiment exécrable, c’est tout à fait l’esprit du tabloïd ou de la presse à scandale, du Ici-Paris en musique pourrait-on dire. Ces pseudo-biopics, bien infidèles à la vérité donc mensongers sont trop souvent un pillage en règle de l’image d’une star, un travail de vautours mercantiles et avides qui cherchent un produit dérivé à haute valeur ajoutée sans trop se fatiguer en créativité réelle. Une forme de journalisme malhonnête et indigne sans talent.
Pourtant dans ce mauvais film "Blonde" il faut bien reconnaître que le travail de copiste est vraiment de qualité : à partir de photos ou sequences filmées d’archives des scènes complétement bluffantes de vérité sont reconstituées avec vêtements à l’identique, coiffures, perruques, maquillage éclairages….donc bravo la technique et bravo l’actrice mais bien sûr ce n’est pas suffisant pour faire un bon film, cela permet juste de tromper l’ennui du spectateur par le biais de « belles images » obtenues à bon compte car tout simplement copiées ! Et d’ailleurs avec L’IA ce genre de « prouesse » de copiste perfectionniste ne pèse plus très lourd puisqu’ il est possible désormais de faire revivre avec L’IA un acteur ou une actrice dans des séquences nouvelles. C’est le « deep-fake » ou « hypertrucage » qui sera de plus en plus présent au cinéma pour le meilleur et pour le pire.
Pour le reste je retiens des scènes inutilement choquantes et dérangeantes autant que totalement infondées historiquement comme la tentative d’infanticide par noyade, l’avortement inventé sorti d’un film d’horreur médicale ou bien cette fellation en gros plan façon porno et qui n’a pas sa place ici tellement cela esquinte méchamment Marilyn.
Pour résumer la recette de ce « navet cinématographique » : un tissu de mensonges malveillants et raccoleurs mélangés à du « vrai » et à des archives reconstituées façon high-tech autour d’une fausse Marilyn « grimée maquillée éclairée photographiée avec talent »…Eh bien non ce genre de cinéma mal intentionné n’est pas digne d’un auteur…
Si comme moi vous aimez Marilyn allez voir ses films plutôt que cette bouse infecte qui ne vous apportera rien.