Dans un hôtel, un groom fait embaucher une jeune femme, dont il s'avère que c'est une voleuse. Ils vont s'allier pour faire leurs coups, sans vraiment s'avouer leurs sentiments.
Comme beaucoup de films du pre-Code, on a là des personnages atypiques dans le cinéma américain d'alors, surtout de la part de la délicieuse Joan Blondell, qui ne s'en laisse pas démordre face aux hommes en leur flanquant des baffes mémorables. On a aussi James Cagney, toujours impeccable, mais ce qui est intéressant, c'est que les auteurs ne montrent pas ces personnages comme antipathiques. Non, ils sont dans des sentiments qu'il ne peuvent (ou ne veulent ?) s'avouer, surtout Blondell, mais on sent que Cagney fait des vols pour plaire à la belle, ce qui lui vaudra bien des ennuis, notamment lors d'une poursuite finale en voiture très bien filmée.
D'ailleurs, signe de cette complicité entre les acteurs, ils joueront plusieurs fois ensemble, notamment dans ce grand film qui est L'ennemi public sorti la même année. Mais en tout cas, Blonde Crazy est un très bon film, grâce à ces personnages non stéréotypées, et par la vivacité de la mise en scène, ne serait-ce que la partie consacrée aux courses hippiques.