Herschell (Richard dans la VF) est un vétéran du Vietnam qui croise la route d’une jeune femme qui va l’initier à la drogue. Avec ses faux-airs d’Elvis Presley, Herschell est naïf, il succombe rapidement aux affres de la drogue et y devient accros. Au même moment, il trouve un job dans une ferme d’élevage de dindons et comme il n’est pas seulement naïf mais con, il accepte aussi la proposition de deux scientifiques évoluant au sein de l’élevage qui lui proposent de participer à une expérience scientifique (alors qu’ils se sont rencontrés il n’y a même pas 5min). Bref, Herschell est naïf, con et va en payer les conséquences puisqu’il va se retrouver littéralement transformer en « monstre-dinde toxicomane » et va s’en prendre aux dealers et aux consommateurs qui auront le malheur de croiser son chemin.
Pas besoin de vous faire un dessin, Blood Freak (1972), aussi appelé "Drogue Story" est un improbable nanar censé nous mettre en garde contre les méfaits de la drogue, sauf que le résultat s’avère tellement pitoyable et stupide que l’on ne parvient absolument pas à comprendre comment un tel film ait pu voir le jour. C’est incroyablement mal interprété, l’acteur principal est joué par Steve Hawkes (qui n’est autre que le réalisateur du film).
Le summum ici revient au doublage qui semble avoir été fait sous l’effet de substances psychoactives tant les doubleurs donnent l’impression d’être aussi défoncés que les acteurs. Le niveau du doublage est tellement exécrable (et parfois drôle), que l’on pourrait le comparer au cultissime Eaux Sauvages (1979). Même les bruitages sont ratés, ils ne se sont pas foulés et ont simplement dupliqué les mêmes cris de douleur (lorsqu’une des femmes se fait attaquer, ils ont mis en boucle 8 ou 10 fois le même hurlement), un cri qui ressemble à un drift (crissement de pneus). D’ailleurs, il en sera de même lors de la séquence avec la scie circulaire (le type hurle 15 fois de la même façon). Sans parler du montage bâclé avec des transitions foirées, très clairement, ceux qui ont travaillés sur ce film en n’avaient réellement rien à foutre.
Malgré tous ses défauts, étonnamment, le film n’en reste pas moins drôle et mérite amplement le coup d’œil, ne serait-ce que pour voir le sosie d’Elvis Presley se transformer en « homme-dindon toxicomane » (qui bizarrement, a plus une tête d’émeu (l’animal australien) que d’un dindon, allez savoir pourquoi…).
(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2021)
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