Pour une fois, Behind, il est parti pour faire court. Car Blue, c'est un documentaire made in DisneyNature, avec les mêmes qualités d'émerveillement sur la beauté de la nature, ainsi que les mêmes défauts relatifs, avec en tête une inutile dramatisation des enjeux et une voix off dispensable, même si c'est celle de Cécile De France.


Voilà, je pense que pouvez arrêter de lire, car tout est résumé dans ces quelques lignes...


Même si Blue apporte, peut être, un petit plus par rapport à ses aînés.


Est-ce le fait qu'il se déroule aux abords d'un récif corallien superbe de mille couleurs qui n'a pas (encore) été dégradé ? Est-ce parce que les dauphins, nos frères d'intellect, y ont la part belle ? Est-ce la variété de la faune mise en scène, entre mammifères, crustacés, poissons et mollusques aux apparences les plus diverses et incroyables ?


Un peu de tout cela, certainement.


Ce qui donne des images sublimes de ballets gracieux et aériens, de jolis moments de tendresse étrangement familiers et une curiosité renouvelée, devant des animaux atypiques. Le tout orchestré par un sens du spectaculaire animant cette nature presque fantasmée, vierge, inviolée et dans le même temps, très fragile et reposant sur un cercle vertueux de dépendance, de symbiose et de prédation nécessaire.


Le propos est attendu, certes. La structure aussi, qui suit en parallèle l'apprentissage d'un jeune dauphin et un baleineau accompagnant sa mère. Mais rehaussé de quelques traits d'humour parfois inattendus, ou d'une séquence à la lisière du gothic horror assez inhabituelle pour ce genre de film.


On pointera sans doute du doigt une certaine hypocrisie, ou encore l'absence du principal destructeur et pollueur des lieux. Mais ce serait oublier la philosophie de la branche DisneyNature, misant avant tout sur l'émerveillement d'un jeune public, enchanté par les images superbes qui lui sont servis, pour qu'ensuite il se mette à aimer et à protéger cette nature fragile et délicate.


Rien de nouveau sous le soleil du documentaire animalier, donc, mais Blue, tout comme l'ensemble de la gamme DisneyNature, propose du beau, de l'apaisant, du magique et de l'évasion.


... Et c'est toujours aussi bien !


Behind_the_Mask, aussi profond que l'océan (Ouais... C'est vite dit).

Behind_the_Mask
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Une année au cinéma : 2018

Créée

le 4 avr. 2018

Critique lue 681 fois

13 j'aime

4 commentaires

Behind_the_Mask

Écrit par

Critique lue 681 fois

13
4

D'autres avis sur Blue

Blue
ZephHareng
5

Règlement de Comptes à O.K. Corail

Blue est un documentaire animalier qui suit l'apprentissage et l'autonomie d'un jeune dauphin dans les eaux polynésiennes. Les techniciens de l'image ont su se faire oublier des fonds marins qu'ils...

le 11 mars 2018

8 j'aime

1

Blue
Dr_Kenobi
5

Beauté et Ambiguïté

N'y allons pas par quatre chemins, Blue est un documentaire proposant des images exceptionnelles sublimées par sa musique (bien que caricaturale par instant). Le ballet des baleines à bosse, la...

le 4 avr. 2018

4 j'aime

1

Blue
seb2046
7

Au cœur de l'océan...

BLUE (14,4) (Keith Scholey & Alastair Fothergill, USA, 2018,78min) : Superbe documentaire sous-marin explorant les fonds en compagnie de Blue, jeune dauphin élevé et initié par sa mère aux...

le 25 mars 2018

3 j'aime

Du même critique

Avengers: Infinity War
Behind_the_Mask
10

On s'était dit rendez vous dans dix ans...

Le succès tient à peu de choses, parfois. C'était il y a dix ans. Un réalisateur et un acteur charismatique, dont les traits ont servi de support dans les pages Marvel en version Ultimates. Un éclat...

le 25 avr. 2018

205 j'aime

54

Star Wars - Les Derniers Jedi
Behind_the_Mask
7

Mauvaise foi nocturne

˗ Dis Luke ! ˗ ... ˗ Hé ! Luke... ˗ ... ˗ Dis Luke, c'est quoi la Force ? ˗ TA GUEULE ! Laisse-moi tranquille ! ˗ Mais... Mais... Luke, je suis ton padawan ? ˗ Pfff... La Force. Vous commencez à tous...

le 13 déc. 2017

193 j'aime

39

Logan
Behind_the_Mask
8

Le vieil homme et l'enfant

Le corps ne suit plus. Il est haletant, en souffrance, cassé. Il reste parfois assommé, fourbu, sous les coups de ses adversaires. Chaque geste lui coûte et semble de plus en plus lourd. Ses plaies,...

le 2 mars 2017

186 j'aime

25