Comme le dit le sous-titre, dans à peu près ces termes : quand on a tout perdu, on n'a plus rien à perdre. Et quand on n'a plus rien à perdre, et que dans ce rien se trouve l'obsession de la vengeance ... on ne pense plus. Alors quand on ne pense plus, on agit, puis on mesure, on comprend, on renoue avec le monde, un monde qu'on a mis en danger. Parce qu'au fond, on ne perd jamais tout. On n'est jamais seul. Comme l'écrivait RIMBAUD dans ses Lettres dites du Voyant "C'est faux de dire : je pense, On devrait dire, on me pense".
Un film sobre, ni road movie, ni polar, ni drame psychologique, ni western, sans moment inutile, malgré quelques longueurs, peu de dialogues, qui m'a conduit à reconsidérer, une fois de plus, la contrainte existentielle de solitude.
Autre invite du film : quand je fais, commets, créé un acte, il n'est pas inutile de prendre quelques temps avant sa réalisation pour tenter d'en mesurer le plus objectivement possible, les risques autant que les bienfaits purement personnels que j'en retirerais. Ai-je le droit de me faire justice moi-même ? comme dirait Edmond DANTES, alias MONTE-CRISTO. Qu'en est-il des dommages collatéraux ?
Une merveille ? Peut-être pas selon moi, mais un bon film sans prétention, assez original.
Bonne séance :)