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Un thriller soporifique & morne, qui nous laisse un arrière-goût d’inachevé…

Deux ans après sa première présentation au festival SXSW, le film sort enfin dans l’hexagone (!). Initialement prévue pour une exploitation au cinéma (en novembre 2018 via Océan Films Distribution), c’est finalement Les Bookmakers / The Jokers qui se chargent de l’exploiter (mais le Coronavirus et le confinement scelleront définitivement son destin), raison pour laquelle il écope d’une sortie direct en VOD.


Ce qui s’avère être au final, un mal pour un bien, tant ce premier film nous laisse un arrière-goût d’inachevé. Réalisé par Jérémie Guez, si son nom ne vous dit rien, il a été scénariste sur bon nombre de films tels qu’Yves Saint Laurent (2014) ou encore Lukas (2018).


En réalisant Bluebird (2018), aussi appelé "Tu ne tueras point", le jeune réalisateur (de 32ans), adapte le roman L’Homme de plonge de Dannie Martin et nous entraîne au cœur d’un thriller soporifique & morne.


Pourtant on aurait voulu y croire, ne serait-ce que pour la présence du danois Roland Møller (impassible et tellement animal à la fois), mais rien à faire, le film met un temps fou à démarrer et à rentrer dans le vif du sujet (il faut attendre facilement 40min pour sortir de notre léthargie). Et dès que le film daigne enfin passer la seconde, il ne cessera d’enchaîner les invraisemblances


(notamment lorsque Clara est victime d’un viol, Danny ne trouve rien de mieux à faire que de la dessaper et la foutre sous la douche plutôt que de l’emmener aux urgences…).


Sans oublier le happy-end ringard


(avec les retrouvailles entre Clara et son père et le chien qui se laisse finalement apprivoiser).


Même le casting ne parvient pas à convaincre, en dehors de Roland Møller, le rôle de la mère et la fille (Veerle Baetens & Lola Le Lann) n’ont rien de sympathique, on ne s’y intéresse jamais, aucune accroche ou identification possible.


Une première réalisation qui déçoit clairement et ce, malgré une certaine atmosphère plus ou moins ressentie et une photo réussie (Dimitri Karakatsanis), pour le reste on repassera.


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le 19 juin 2020

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