Un biopic sans panache sur le roi du Reggae

C'est désormais un incontournable du cinéma américain, les biopics d'artistes ont le vent en poupe ces dernières années : Queen, Elton John, Steven Spielberg y ont eu droit, c'est maintenant Bob Marley qui est remis au goût du jour, par le réalisateur Reinaldo Marcus Green, réalisateur de La Méthode Williams.

En pleine guerre civile qui déchire la Jamaïque, le jeune Robert Nesta Marley (interprété par Kingsley Ben-Adir) se révèle rapidement un artiste révolutionnaire, aussi bien dans sa façon de chanter que dans ses textes et son état d'esprit : le Rastafarisme.

accédant rapidement à la renommée mondiale, dans les années 70, Bob Marley n'as de cesse que de partager à son public sa vision pacifiste de la société, réunie par Jah ( Dieu), malgré les conflits, les maladies et trahisons au sein de son clan.

Si les décors et les costumes rendent le film appréciable dans son ensemble, le financement par le fils et la veuve de Bob Marley en font un portrait assez lisse de l'artiste.

Bien qu'il ai marqué le monde de la musique, même 50 ans plus tard, le biopic omets de raconter la dureté de la jeunesse du chanteur, métisse discriminé pour sa couleur de peau, jugé pour ses nombreuses relations amoureuses, ainsi que son appartenance au mouvement rasta.

Les chansons sont raccourcies, les flash back pas toujours nécessaires et le ton un peu trop romancé, faisant de ce biopic un film plutôt allégé des faces sombres de l'artiste.