Enchainant les battles de rap tels des moments de bravoure avec une énergie qui laisse pantois, Bodied permet à Joseph Kahn de célébrer la culture rap tout en la remettant en perspective pour mieux parler du langage en général, de son importance capitale ou de l’utilisation abusive et dangereuse qu’on en fait aujourd’hui. S’il reste avant tout une grosse dose de fun incroyablement bien rythmée, le film ne perd jamais de vue son sujet et prend du grade au fur et à mesure pour se faire la parabole d’un monde absurde et sclérosé, où parler dans le vide est devenu un sport à part entière. Un manifeste punk et politique dont on ressort euphorisé, en se disant que le temps va être encore long avant le prochain film d’un cinéaste à la démarche salutaire.
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